Si vous vous êtes promenés dans les rues de notre commune cet été, vous ne les avez sûrement pas manqués. Les travaux se multiplient à Woluwe-Saint-Lambert. À vrai dire, ce n’est pas une surprise. Nous savons que la période estivale a toujours été propice aux chantiers de voiries ; partant du postulat que la circulation routière est drastiquement réduite pendant deux mois mais aussi que les habitants sont majoritairement en vacances à l’étranger, et donc moins susceptibles d’être gênés par ces zones de travaux. Ainsi, les chantiers fleurissent dans tous les quartiers. Certains sont à l’initiative du Collège communal, d’autres ont été lancés par l’une ou l’autre intercommunales bruxelloises, et enfin, n’oublions pas ceux qui sont gérés par la Région. Bien entendu, nous ne pouvons que nous réjouir de la bonne tenue de travaux d’entretien, surtout lorsque c’est une question de sécurité ou que le cadre de vie des Woluwéens s’améliore. C’était sans compter sur le chaos (peu) organisé qui s’est installé petit à petit sur le territoire de la commune.
Prenons un exemple très concret : le quartier Paul Hymans. Outre le réaménagement du Boulevard de la Woluwe avec le prolongement du Tram 94, nous comptons les travaux de la Place Saint-Lambert, les réparations du réseau d’égouttage au commencement de la Rue Vervloesem (croisement avec Tomberg), les travaux dans la Rue Voot, l’installation de la station Villo au métro Tomberg, le chantier ouvert dans la Rue de la Cambre, les transformations des alentours de la station Roodebeek, etc. Tout cela, dans un rayon de moins d’1km. Cette situation a clairement créé un casse-tête au niveau de la mobilité mais aussi du stationnement dans ce quartier. Non seulement, les travaux de la Place Saint-Lambert s’éternisent et, au-delà de certaines incohérences – comme le sens de circulation dans le nouveau parking, totalement « contre-intuitif » par rapport au positionnement des places de stationnement -, affectent négativement un des points commerciaux importants de la commune.
Dès lors, trois questions se posent clairement :
- L’urgence de certains chantiers n’exprimerait-elle pas un manque de vision à long terme, déjà bien installée depuis plusieurs législatures ? Nous étions déjà parfaitement conscients de ce fait au niveau de la Région bruxelloise. Il ne faudrait pas que Woluwe-Saint-Lambert souffre des mêmes symptômes.
- En parlant de la Région, n’y aurait-il donc aucune coordination – voire même de dialogue – avec les autres instances compétentes ? Pourtant, en refusant toute alternative à Bruxelles, DéFI s’est assuré de garder deux de ses membres dans l’exécutif bruxellois. On ne peut donc pas croire que la majorité communale n’a pas les relais nécessaires à ce niveau de pouvoir.
- La majorité communale serait-elle poussée, dans cette entreprise, par la logique électorale plutôt que le bon sens ? Après tout, nous sommes à la veille des élections 2018 et il est toujours utile d’avoir un bilan « visible » à revendiquer. Mais il y a peu de chance que les habitants oublient rapidement l’enfer estival qu’ils viennent de subir… Et qui, à l’heure où nous écrivons ces lignes, n’est pas encore terminé.
Pour le MR de Woluwe-Saint-Lambert, Steve Detry, secrétaire politique