La réponse à une question du conseiller communal Kurt Deswert révèle que notre commune éprouve des difficultés pour trouver des enseignants pour les cours de langue. Le problème existe aussi bien dans les écoles communales néerlandophones que francophones. Sans enseignants maîtrisant bien la deuxième langue nationale, il est difficile de rendre les élèves bilingues (ou trilingues). Pourtant, le multilinguisme est une nécessité sur le marché du travail bruxellois et belge. À une époque où presque tout le monde veut des écoles bilingues à Bruxelles, l’amélioration de la qualité de l’enseignement des langues doit être une priorité même au niveau local.
L’étude révèle que la connaissance de l’autre langue nationale est en baisse aussi bien chez les Bruxellois francophones que néerlandophones. Même les écoles d’immersion ne parviennent pas non plus à enrayer le déclin. Des études indiquent que les élèves issus des programmes d’immersion comprennent certes (légèrement) mieux la deuxième langue nationale, mais ne sont capables de la produire que dans une mesure limitée seulement. Ils ont souvent un vocabulaire limité dans la seconde langue et utilisent un langage routinier.
Pour le conseiller communal Deswert, qui est lui même linguiste, notre commune doit mieux encadrer son enseignement des langues étrangères. L’enseignement immersif est certainement une bonne première étape, mais il doit y avoir davantage de possibilités pour que les jeunes enfants apprennent le néerlandais (c’est surtout là que le
bât blesse), mais aussi le français et l’anglais en dehors des horaires et de l’enceinte de l’école.
MR+ prône également l’échange de locuteurs natifs entre l’enseignement néerlandophone et francophone. Les enseignants néerlandophones enseigneraient alors le néerlandais dans l’enseignement francophone, et vice versa. Un projet en ce sens entre Prinses Paola / Princesse Paola avait été lancé il y a quelques années, mais a pris fin lorsqu’il est apparu que les enseignants néerlandophones constataient que les enfants francophones avaient trop peu de vocabulaire. Une occasion manquée. Il est temps de reprendre le projet, dès le plus jeune âge. Avec une approche ciblée et des techniques de l’enseignement des langues étrangères, notre commune pourrait développer dans ce domaine un projet pédagogique fort.
Dans l’intervalle, avec MR+, pas de fossé avec le citoyen !
N’hésitez pas à contacter nos conseillers communaux afin de leur faire part de vos remarques,
questions et suggestions.