S. DETRY interpelle le Collège comme suit concernant les vibrations causées par les nouvelles rames de métro :
« Depuis l’interpellation de mars dernier à ce sujet, la situation ne semble pas s’être améliorée pour les riverains qui vivent au-dessus de la ligne 1 du métro puisque notre groupe est encore régulièrement interpellé à ce propos et je ne doute pas que ça soit également le cas du Collège. Les habitants nous parlent de vibrations fortes et évoquent, parfois, l’apparition de fissures dans leurs habitations. Comme évoqué précédemment, ce phénomène coïncide avec la mise en circulation des nouvelles rames M7 arrivées en 2020 et il n’y a pas que la commune de Woluwe-Saint-Lambert qui est concernée.

Mes questions sont les suivantes :

  • En mars, vous évoquiez une étude de la STIB sur la question. Avez-vous été informés des conclusions et que révèlent-elles ?
  • Des solutions sont-elles à l’étude ou sur le point d’être concrétisées ? Le meulage fréquent des rails ne semble pas avoir d’effet durable contre ces nuisances.
  • Dans un « avis aux habitants », le Collège invite les riverains à introduire une plainte de manière collective. Outre celle introduite par les habitants de l’avenue Emile Vandervelde, en avez-vous reçu d’autres ?
  • D’autres actions de la part du Collège ont-elles été menées pour tenter d’améliorer la situation ? »

G. MATGEN donne la réponse suivante :
« Comme annoncé lors d’une précédente interpellation sur le sujet posée par M. SIX et comme vous le rappelez dans votre interpellation, un avis toutes-boîtes a été distribué par la commune sur tout l’axe Vandervelde-Hymans-Alma. Suite à cela, avec l’appui de la commune, deux plaintes collectives ont été déposées par des habitants de l’avenue de Broqueville et de l’avenue Vandervelde. Elles ont toutes les deux été jugées recevables par Bruxelles Environnement. Des mesures des vibrations ont été effectuées au sein d’un immeuble de l’avenue Vandervelde dans le courant du mois de novembre. Bruxelles Environnement doit désormais analyser celles-ci afin de vérifier si les normes juridiques liant la STIB à Bruxelles Environnement sont respectées ou non sur la ligne qui traverse notre commune. Ce n’est donc pas la commune qui est compétente pour réaliser une étude. Mme DE VALKENEER vous en dira plus à ce sujet si nécessaire. Bruxelles Environnement attend de connaître le résultat de ces analyses avant de décider s’il est nécessaire de donner suite à d’éventuelles autres plaintes collectives. Le service Urbanisme et Permis d’environnement de la commune a réceptionné 8 plaintes collectives dont une comprenant 115 signatures. Entre-temps, la STIB nous a informés que des campagnes de meulage ont été réalisées récemment. La STIB en annonce à nouveau en janvier. Dans le courant du mois d’octobre, la STIB a également procédé à une vérification du bon fonctionnement des systèmes de graissage des courbes et quelques corrections ont été réalisées. Des inspecteurs du réseau de la STIB sont aussi passés chez certains plaignants afin d’observer in situ les vibrations ressenties. Ils ont tenté de corréler ce bruit avec une analyse de l’état de l’infrastructure des voies, mais la STIB ne trouve pas d’anomalies qui pourraient expliquer cette augmentation du bruit par rapport au passé. Selon les investigations menées par la STIB, les vibrations pourraient provenir de certains métros dont les roues seraient imparfaitement rondes. Un travail de reprofilage des roues serait en cours, tout comme une amélioration du système de détection de ces imperfections qui devrait permettre à la STIB d’intervenir au plus vite quand un défaut apparait. En complément à cela, la STIB nous informe avoir lancé un programme de réparation préventive des roues dès que le train a roulé 60.000 km, seuil à partir duquel apparaîtraient les vibrations. La STIB espère que ces mesures permettront une amélioration de la situation. Nous continuons bien évidemment à suivre ce dossier de près. Des contacts sont en cours également avec les communes d’Etterbeek et de Woluwe-Saint-Pierre qui reçoivent des plaintes similaires de leurs habitants. Le suivi accordé par notre commune à ce dossier les intéresse forcément. D’ailleurs, une séance d’information à destination des habitants sera organisée en janvier 2023, en collaboration avec la STIB et les autorités régionales. »

D. DE VALKENEER confirme que le service Urbanisme et Permis d’environnement a réceptionné 8 plaintes collectives dont une comprenant 115 signatures. Elle précise qu’une plainte collective doit mentionner le périmètre dans lequel les nuisances sont ressenties, décrire les nuisances et être munie de la signature d’au moins un tiers des personnes domiciliées dans le périmètre des nuisances et âgées au minimum de dix-huit ans. Elle ajoute que la plainte doit être envoyée par courrier recommandé et que si elle est jugée recevable, c’est Bruxelles Environnement qui devra réaliser l’étude.

S. DETRY se dit conscient que, s’agissant d’une compétence régionale, ce n’est pas au niveau communal qu’on aura une solution. Il exprime sa satisfaction par rapport à la séance d’information qui est prévue.

G. MATGEN confirme que la commune tient vraiment à tenir les riverains informés via le journal communal, les réunions de quartier… mais n’est pas maître de la communication avec la STIB et qu’il revient aux autorités régionales d’apporter une réponse.